7/04/2017

J'étais bien

Je suis resté longtemps, couché-caché sur le canapé de la terrasse, à cuver en regardant jouer le vent dans les feuillages du noyer. Il y avait cette lumière d'un dimanche aprés-midi de juillet complice de l'ombre comme deux soeurs peuvent l'être encore avant d'avoir besoin de se battre. Des vols hauts de martinet. Le chien à côté et les tarantes fugaces figées sur le crépis. Les cigales s'étaient tues. Les enfants assez près et suffisament loin. J'avais un livre des poèmes d'Anne Perrier que je ne lisais pas mais qui me servait de visière et parfumait l'air parfois d'un souffle de papier. Mes sens étaient allumés et mon cerveau éteint. Plus le moindre mot. Aucun autre besoin que celui de rester là. Immobile à flotter. Au  beau milieu de la vie.

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